À l’occasion de la sortie du nouveau livre de Michel Pastoureau Les couleurs de nos souvenirs, je voulais vous faire connaître cet historien dont les travaux sur la couleur ont permis d’éclairer ce domaine dans lequel on trouve par ailleurs toutes sortes de discours souvent trop simplistes.
Très tôt, je me suis intéressée à tout ce qui touchait à la couleur, j’étais avide de lectures sur ce thème. J’étais fascinée par la connaissance de la symbolique de la couleur, j’avais l’impression de « maîtriser » quelque chose.
Puis, mon parcours m’ayant conduite à croiser des chercheurs en histoire, en histoire de l’art, des artisans, des artistes, ayant eu à intégrer des notions relatives aux matériaux de la couleur, j’ai fatalement croisé la route de Michel Pastoureau.
Et j’avoue que la lecture de ses œuvres a été une révélation, car la confrontation avec la réalité des matériaux et des techniques au cours de l’histoire m’a permis de réellement remettre les choses à leur juste place.
S’il demeure encore assez poétique d’attribuer aux couleurs une symbolique largement alimentée par un ésotérisme des plus confus, aborder la couleur par la connaissance de l’histoire des techniques et des matériaux est non seulement tout à fait passionnant, mais donne aussi une vision claire de l’utilisation des couleurs au fil des siècles.
À travers les nombreux ouvrages de Michel Pastoureau, qui multiplie les angles d’approche grâce à ses échanges avec des chercheurs de toutes les disciplines concernées par la couleur, vous entrez dans un monde où vous allez comprendre que la couleur doit s’envisager comme un fait culturel très largement assis sur l’évolution et le développement des techniques.
Prenez n’importe quel livre de Michel Pastoureau, vous allez vous régaler et à aucun moment vous n’aurez l’impression de ne pas être à la hauteur. Michel Pastoureau sait parler une langue compréhensible par tous, il partage ses savoirs avec simplicité et ça, c’est un vrai talent.
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